Bonjour Mesdames, Messieurs,
Une nouvelle UVE pourquoi pas. Si la centrale actuelle est en fin de vie d’ici quelques années, il faut anticiper, mais il est nécessaire de prendre en compte:
- les effets sanitaires non négligeables (impact sur la santé et l’environnement) d’où une installation sur un site dépourvu de toute urbanisation (absence d’habitations sur plusieurs kilomètres).
- le traitement des déchets de la Creuse en Haute-Vienne ne ferait qu’augmenter les volumes de tonnages de déchets, d’où un impact sur les coûts de transports, trafics routiers plus importants, …. Une UVE par département me semblerait plus adapté.
L’hypothèse d’un projet de construction d’une nouvelle UVE en aval de la centrale actuelle apparaît uniquement économique laissant un peu de côté l’intérêt environnemental.
Si le projet de construction en aval de la centrale actuelle devait aboutir et bien qu’une zone humide soit identifiée, il est bon de rappeler qu’un cours d’eau prend naissance au niveau de l’exutoire (rejet des E.P.) au droit de la centrale actuelle avec des venelles alimentant ce dernier. Il est à noter que lors de pluies cet écoulement est d’une couleur très foncé??.
Le futur projet sur ce site prévoit le rejet des eaux de lavage et de voirie par retraitement et raccordement à la station d’épuration de LM. Donc pas de rejet dans le milieu naturel suite à l’artificialisation des sols, pas d’impact sur les fonds inférieurs. Pourquoi ne pas faire la même chose pour les rejets actuels?.
Il est prévu une installation conçue en 2 parties pour protéger la zone humide (2150 m2). Dans la phase de réalisation de construction, il semble difficile une mise en œuvre sans altérer cette zone (tassement du sol au passage d’engins, terrassements, …).
Ce projet étant à proximité de zone naturelle, qu’elle est la surface au sol impactée (parking chantier compris) par rapport aux autres sites envisagés?
Merci pour votre collaboration
Bonjour,
Merci pour votre contribution et vos questions.
Concernant les rejets aqueux de l’actuelle centrale énergie déchets, les eaux de process et de lavage ne sont pas dirigées vers le milieu naturel. Sur site, ces eaux sont collectées dans un réseau gravitaire sous dalle, puis dirigées vers un bassin tampon de 60 m3 enterré. Cette bâche fait office de décanteur en stabilisant les particules en suspension. Les boues sont évacuées trois fois par an lors des curages par une société spécialisée.
En sortie de bassin, l’eau décantée est amenée dans une station de remise à pH installée dans un algéco présent sur le site. La station comporte une injection d’acide sulfurique pour abaisser le pH des effluents et revenir à pH neutre, c’est-à-dire compris entre 5,5 et 8.5 (équivalent au pH de l’eau potable). Un contrôle mensuel des rejets est réalisé sur 22 paramètres (MES – matières en suspension, COT – concentration de matière organique en mg/l, DBO5 – demande biologique en oxygène, NTK – azote total, métaux…).
L’eau décantée et remise à une valeur de pH réglementaire est finalement évacuée dans le réseau d’assainissement collectif en direction de la station d’épuration de Limoges Métropole, rue de Nexon à Limoges, qui bénéficie de son propre process d’épuration avant rejet dans la Vienne.
Ce sont uniquement les eaux pluviales du site qui sont directement dirigées vers le milieu naturel en contrebas de la parcelle existante en passant préalablement par un déshuileur/décanteur en application de l’actuel arrêté préfectoral d’exploitation. Elles font l’objet d’analyses réglementaires annuelles portant sur la température, le pH, la couleur, la matière en suspension total et les hydrocarbures totaux. Ces analyses sont enregistrées sur le portail informatique national GIDAF du ministère de la transition écologique.
Concernant la zone humide, elle a été effectivement évaluée à 2150 m2 par le bureau d’études EGEH à travers 14 sondages pédologiques. Les fonctions hydrologiques, biogéochimique et d’accomplissement du cycle biologique des espèces semblent relativement limitées (en application du guide ONEMA, Gayet et al, version 1.0 – mai 2016). Si l’implantation sur la parcelle actuelle venait à être confirmée, la maitrise d’ouvrage mettra évidement en œuvre la démarche réglementaire ERC (Eviter, Réduire et Compenser) dans la perspective de préserver cette zone humide, de la renforcer et d’en faire un lieu pédagogique lors des visites du site.