Madame, Monsieur,
Cette concertation préalable n’est pas une concertation puisqu’elle n’offre pas un réel débat sur le problème des déchets, encore moins sur l’opportunité du projet et celui de la localisation. Nous sommes dans un cadre strictement communicationnel ou le citoyen est simplement invité à donner son avis sur le projet, plus ou moins finalisé, de construction d’un incinérateur pré localisé sur le même site que l’actuel avec un nouveau réseau de chaleur.
A la lecture des documents on constate la vacuité de la politique de gestion des déchets qui fait abstraction de la question ,pourtant primordiale, de la sensibilisation à la réduction du tri et de la valorisation des déchets . On constate que l’objectif premier est la valorisation énergétique des déchets , ce qui impliquera un « quota » minimum d’apport de déchets pour assurer la continuité. Du fonctionnement du réseau de chaleur . Dans ces conditions le pétitionnaire sera contraint à des objectifs élevés de « rendement » d’incinération de déchets .
Cet état de fait va à l’encontre des différentes lois et cadres réglementaires sur la valorisation des déchets, qu’ils soient européens ou locaux . Ainsi le règlement du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité du Territoire ) impose » qu’il faut mettre en œuvre prioritairement des actions visant à la prévention des déchets avant toute opération de valorisation puis d’élimination.
Limoges Métropole incite les habitants à tendre vers « le zéro déchet » et projette dans le même temps de continuer à bruler 110 000 tonnes de déchets … Seule l’augmentation de la capacité de tri, et une réflexion globale sur la réduction des déchets à la source sont de nature à respecter les engagements environnementaux, plutôt qu’une course en avant au brulage des déchets .
Il n’y a d’ailleurs aucun objectif, encore moins d’aspect réglementaire quant à la production d’énergie à partir de déchets . Outre la localisation contestable de l’incinérateur, son couplage à un réseau de chaleur semble surtout constituer une opération de green-washing visant à habiller l’incinérateur de vertus écologiques .
Concernant la réalisation d’une étude d’impact par un bureau d’étude ,à la lecture de quelques éléments fournis dans le dossier de consultation page 72 et suivantes . Il semblerait que dans la doctrine ERC (Eviter, Réduire,,Compenser ) le « E « » ait été oublié ….
Très cordialement