OLIVIER RICHOU

Madame, Monsieur

Le projet d’incinération est en lui-même extrêmement surprenant. Pour ne pas dire que c’est un non-sens. Le brûlage crée de la pollution, quels que soient les filtres d’évacuation et il est d’ailleurs bien indiqué sur les sites divers de présentation du projet de renouvellement que, quelle que soit la performance des filtres de fumées, l’installation demeure très polluante.

Il est de ce fait totalement anachronique d’envisager dépenser peut-être 200 millions d’euros (selon les chiffres que l’on nous donne) pour chauffer un quartier urbain qui pourrait plutôt être soumis, pour la même somme, à des mesures d’isolation inertes et non toxiques ou équipé de capteurs solaires à eau ou photovoltaïques. La question du chauffage du quartier n’est donc pas liée au choix du brûlage des déchets puisqu’il peut s’opérer avec d’autres méthodes non polluantes.

Il apparaît également anachronique d’envisager une augmentation de capacité d’une pareille installation. On a bien compris depuis longtemps que le temps n’était plus aux projets pharaoniques. Partout, on privilégie les petites unités industrielles. De plus, on envisage à Limoges de transporter de Creuse, par camions (!) des déchets afin de venir les brûler dans la métropole… Créer de la pollution de l’air pour éliminer des déchets inertes…
Des camions feraient 100 km en augmentant la pollution routière pour venir vider, alimenter la pollution à Limoges, et repartiraient à vide vraisemblablement. On augmenterait ainsi la circulation et la pollution de l’A20 en plus de la pollution de l’air à Limoges.
On assiste une nouvelle fois à un projet uniquement économique qui n’a aucun intérêt environnemental, et qui n’a même que des défauts.

Il serait moins polluant de concasser des déchets locaux – et seulement locaux – et d’en faire des revêtements de routes ou des isolants plutôt que de les brûler.

Le brûlage a d’ailleurs été interdit aux particuliers. Il est inconcevable qu’il soit autorisé aux collectivités au prétexte qu’elles auraient les moyens de se l’autoriser et de filtrer – incomplètement – les fumées.
Il est à noter que l’Etat vient d’être condamné ce 17 octobre pour n’avoir rien fait contre la pollution de l’air. Une fois de plus, Limoges se placerait à l’écart de l’évolution en persistant dans la pollution, voire dans l’augmentation de la pollution, comme elle le fait toujours dans l’étalement urbain ?

De plus, parmi les implantations envisagées, figurent deux projets (Beaune-les-Mines et Le Palais-sur-Vienne) qui consommeraient une zone naturelle pour construire cette usine visible à des kilomètres. Alors que Limoges dispose de friches industrielles (en zone de Romanet par exemple), alors que la métropole accuse un retard certain en matière de lutte contre la consommation des espaces naturels et du mitage rural, il est envisagé d’apporter une nouvelle pierre à cette politique dramatique. Ce serait faire fi de la disparition des espèces et participer encore à la disparition de la biodiversité. Près de 70% de la faune sauvage a disparu depuis 1970, répétait encore le WWF il n’y a pas huit jours.

Malgré cela, on envisage de consommer encore des hectares naturels. Et de plus, à Beaune-les-Mines, ce serait à proximité d’un site protégé pour ses paysages et pour la qualité de l’eau potable de Limoges ! Tout en abandonnant le site de Beaubreuil très certainement pollué désormais.

La seule bonne idée serait l’abandon pur et simple d’un tel projet.
Je vous remercie.

Eliane DEFREMONT

Après lecture des questions et réponses des avis et contributions il ressort que la question du traitement des déchets se poursuit dans la bonne voie.

Mon bon sens personnel m’a fait agir naturellement depuis toujours pour économiser les déchets, et maintenant en accord avec la prise de conscience générale des communautés. Je ne sors mes poubelles que lorsqu’elles sont pleines, ce qui arrive environ toutes les 3 semaines, utilisant les déchets organiques pour le jardin via un compost naturel qui en fait est un simple trou au fond du jardin (comme le faisaient mon père et mon grand-père, pas besoin de fabriquer des composteurs pour les gens qui ont un jardin). D’ailleurs nous pourrions regarder en arrière et prendre en exemple nos anciens qui n’avaient pas les ramassages en nombre comme aujourd’hui. Néanmoins les déchetteries sont la belle création de notre époque, évitant ainsi les décharges sauvages.
Quant aux déchets papier, je vois une première solution qui serait d’interdire les publicités et sollicitations de tout genre qui remplissent nos poubelles souvent sans que les enveloppes aient été ouvertes.

Nathalie Mascunan

Bonjour,
J habite rue de l Enéide à limoges, donc à proximité de l incinérateur. Ce we, depuis vendredi des bruits insupportables 24h/24h…tres forts et continuels…qui se rajoutent aux odeurs… bruits qui n existaient pas jusque-là. Alors je souhaite qu il doit déplacé loin des habitations. Ces nuisances entraînent des problèmes de santé, fatigue, insomnie etc…
Voilà mon avis..
Cordialement

Bonjour, 

Merci pour votre message.  

Pour votre bonne information, lors de l’arrêt technique général de la semaine dernière, a été réalisée vendredi soir sur la CEDLM une simulation volontaire d’une coupure électrique. Ce test était rendu obligatoire suite au remplacement des cellules électriques haute-tension d’origine dans le cadre des procédures de maintenance et d’exploitation de ce type d’installations. 

 Dans ce cas de figure de coupure électrique, l’installation s’arrête et génère deux conséquences en attendant le retour de l’électricité : 

  1. Fonctionnement des soupapes de sécurité pour le circuit sous pression de vapeur (cette dernière n’étant plus consommée par les réseaux de chaleur ni re-condensée en eau par les aérocondenseurs). Ce fonctionnement occasionne le bruit important que vous évoquez. 
  2. Arrêt des extracteurs des fumées vers les cheminées générant une accumulation dans le bâtiment et donnant une impression visuelle d’incendie à l’intérieur. 

Nous sommes navrés pour l’inquiétude que cela a pu engendrer alors même que cette opération était programmée et aurait pu faire l’objet d’une communication préalable auprès des riverains. Nous avions connu le même phénomène de coupure électrique le dimanche 4 septembre en raison cette fois-ci de la foudre qui était tombée à proximité de l’installation. 

Indépendamment de la réflexion actuellement menée sur l’avenir de nos déchets, nous allons rapidement travailler à l’installation de silencieux sur les soupapes de sécurité pour limiter cette gêne sonore. Il convient également de travailler à de nouveaux outils de communication pour les riverains dans le cadre de l’exploitation de la CEDLM, comme par exemple l’envoi de notifications SMS, un site internet dédié et un réseau de sentinelles formées à la détection des odeurs (et tout ceci pourrait être une prérogative importante dans le cadre de la potentielle nouvelle UVE).

Angéline Rodriguez

Bonjour,
Je souhaiterai transmettre mon témoignage.
J’habite dans un immeuble de Limoges où nous n’avons pas de bac de tri, uniquement des bacs pour les déchets non recyclable.
Dans ce type de situation, nous pouvons bénéficier de sacs poubelles pour le tri, fournis par Limoges Métropole. Il suffit ensuite de déposer ces sacs la veille du ramassage, une fois par semaine.
Néanmoins cela se facilite pas le tri, puisqu’il faut soi-même contacter Limoges Métropole pour disposer de cette solution alternative (et donc prendre le temps / avoir envie de faire la démarche). De plus il n’y a qu’un seul jour de collecte des déchets recyclable, et en cas de mauvais temps, les sacs restent dehors sous la pluie, ce qui n’est pas idéal.
Il en résulte qu’un certain nombre de voisins ne prennent pas la peine de trier, puisque le tri devient trop contraignant.
Un certain nombre de quartiers n’ont pas non plus accès à un point de compost.

Je pense que nous manquons aussi d’informations sur d’éventuels lieux qui récupéreraient/répareraient des objets, et jeter reste aujourd’hui la solution la plus simple.
J’ai un voisin qui en vidant sa maison a tout simplement tout mis dans la benne, même des objets en parfait état et fonctionnels.
Ne pourrait-on pas imaginer un système de récupération et de remise en circulation des objets ainsi jetés abusivement ?

En vous remerciant

« Bonjour, 

Merci pour le partage de ces éléments. 

Le tri et le recyclage sont des priorités dans la politique de gestion des déchets de Limoges Métropole. A compter de juin 203, des améliorations au dispositif de tri seront apportées dans le cadre du nouveau service de collecte, à savoir : 

  1. Passage d’une collecte des bacs de tri par semaine à deux collectes par semaine pour l’hypercentre de Limoges 
  2. Organisation d’une distribution des sacs de tri pour les usagers concernés deux fois par an 
  3. Inversion des fréquences de collecte entre bac vert et bac de tri pour les 19 autres communes de Limoges, 
  4. Déploiement de 175 bornes biodéchets dans l’intraboulevard de Limoges suite à l’expérimentation lancée en 2020 dans l’hyper-centre.  

Concernant la thématique du réemploi, vous trouverez sur le site internet de Limoges Métropole une page dédiée à cette thématique Réemploi et réparation d’objets – Limoges Métropole (limoges-metropole.fr)

Vous découvrirez, en compléments des journées réemploi ponctuelles, que cinq zones de réemploi et de gratuité existent déjà sur les cinq plus grandes déchèteries : 

  1. Limoges : avenue du Président Kennedy,  
  2. Limoges : rue Philippe Lebon  
  3. Limoges : rue de Cavou ; 
  4. Couzeix : 32 avenue Maryse Bastié ; 
  5. Panazol : 11 route de la Planche d’Auze 

Vous trouverez également le livret 4 pages « je consomme responsable » avec les coordonnées de plusieurs associations très actives sur le territoire concernant le réemploi.  Document-Fiche-Consommer-Responsable_1021_Site-Internet-Limoges-Metropole 

Le quatrième axe du programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA) 2022-2027 de l’agglomération concerne tout particulièrement le réemploi, la réparation et les dons. Des actions complémentaires sont ainsi prévues pour accentuer ces bonnes pratiques. « 

Philippe VALLADE

Il me semble que le problème du traitement des déchets est en train de devenir un sujet environnemental grave pour notre société, Une grande partie du problème nous échappe: il concerne la réduction des emballages et la moindre utilisation des plastiques. Dés lors que pouvons- nous faire au niveau de la métropole ? Il me semble qu’ il y a encore beaucoup d’ efforts à faire au niveau du tri: quand je regarde ici où là le contenu des bacs bleus ou verts cela ne va pas du tout, nos contemporains sont encore loin d’ avoir compris le principe et ce débat sera peut- être l’ occasion de relancer la pédagogie à ce sujet , aidé par l’ inquiétude environnementale qui s’ accroit. D’ autre part je vous propose un petit jeu: comptez, lors de vos promenades dans les rues le nombre de canettes et de bouteilles qui jonchent les trottoirs , les caniveaux , je le fait souvent et c ‘est impressionnant. Je doute que les agents municipaux fassent le tri, ils n’ ont ni le temps ni le matériel ce qui fait que tout cela va encombrer l ‘incinérateur . Cela ferait pourtant des matériaux à récupérer. Ce serait intéressant qu’ une sélection se fasse aussi à ce niveau. Cela dit revenons au problème de l’ incinérateur: je n’ ai pas les compétences techniques pour dire ce qui serait le mieux dans les solutions proposées, mais simplement ceci:
Le choix de l’ incinérateur me semble encore la moins mauvaise solution étant donné la liaison avec le réseau de chaleur, ce qui n’ est pas négligeable avec la crise énergétique qui se profile, d’ autre part les décharges posent aussi des problèmes environnementaux et les terrains disponibles se raréfient . Cependant, il faut qu’ il réponde à des conditions drastiques quant’ à la pollution de l’ air, aux meilleures normes de purifications des fumées en particulier aux taux de dioxines et d’ oxydes d’ azote, ils ne faut pas que les riverains en subissent les conséquences pour la respiration et les jardins. On sait bien que tous les incinérateurs en France ne sont pas égaux, certains sont catastrophiques.
Je me demande aussi s’ il ne serait pas possible de pratiquer encore un part de récupération au niveau de l’ incinérateur: je pense surtout aux métaux, soit en amont au déchargement, soit en aval au niveau des mâchefers grâce à des aimants ou autres procédés , je crois que cela est pratiqué à Paris . J’ ai eu l’ occasion d’ examiner des mâchefers il y a peu et ai constaté la part importante de métaux ( j’ ai y même trouvé des pièces de monnaie ! ) C’ est dommage, cela ferait des matériaux encore, les matières premières devenant aussi très onéreuses.
Je vous remercie de votre attention.

Olivier NICOLAS

Bonjour,
après analyse du projet nous sommes stupéfaits de savoir que le site d’Anguernaud pourrait être retenu comme lieu d’exploitation du futur incinérateur.
En effet cette localisation est proche de plusieurs sites accueillant des enfants (école maternelle, école primaire, collège, gymnase, lieux d’activitées éducatif…
Nous espérons que préserver la santé de nos enfants sera votre priorité quant à la décision du choix du lieu.
Cordialement
Olivier NICOLAS

 

Bonjour Monsieur,

Merci pour votre remarque que nous prenons en compte. Concernant les scénarios de localisation pour le projet envisagé de nouvelle unité de valorisation énergétique, sachez qu’une méthodologie a été mise en place par l’Entente Intercommunale pour réfléchir au meilleur lieu d’implantation. Elle a reposé sur l’analyse croisée de 4 lieux potentiels (dont la zone d’Angernaud) à travers 26 critères (infrastructure, environnement, distance aux habitations, investissement…). Cette analyse a conduit l’Entente Intercommunale à considérer que l’implantation d’une nouvelle unité de valorisation énergétique sur le site de l’actuelle Centrale énergie déchets pourrait être la solution la plus appropriée.

Vous trouverez tous les détails de cette analyse et ses conclusions à partir de la page 49 du dossier de concertation : https://avenirdenosdechets-hautevienne-creuse.fr/wp-content/uploads/2022/09/Dossier_concertation_web.pdf

Benoit BRULIN

La question devrait porter prioritairement sur le moyen de réduire les déchets pas sur la manière de les traiter. Dans tous les cas, il faut taxer tous les emballages, revenir à la consigne pour ne pas que les gens ne brulent directement leurs déchets et fassent n’importe quoi. Les fabriquant devraient être plus taxés. il faut développer le vrac, la vente directe. Le dimensionnement de la centrale d’incinération devrait tenir compte de cette réduction. Chauffer des logements avec des déchets ne doit pas être l’objectif. Il ne faut pas fabriquer du déchet pour chauffer, c’est une aberration. C’est à la base qu’il faut réfléchir, tout reprendre au début.

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