Annie Carpe
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Une nouvelle UVE pourquoi pas. Si la centrale actuelle est en fin de vie d’ici quelques années, il faut anticiper, mais il est nécessaire de prendre en compte:
- les effets sanitaires non négligeables (impact sur la santé et l’environnement) d’où une installation sur un site dépourvu de toute urbanisation (absence d’habitations sur plusieurs kilomètres).
- le traitement des déchets de la Creuse en Haute-Vienne ne ferait qu’augmenter les volumes de tonnages de déchets, d’où un impact sur les coûts de transports, trafics routiers plus importants, …. Une UVE par département me semblerait plus adapté.
L’hypothèse d’un projet de construction d’une nouvelle UVE en aval de la centrale actuelle apparaît uniquement économique laissant un peu de côté l’intérêt environnemental.
Si le projet de construction en aval de la centrale actuelle devait aboutir et bien qu’une zone humide soit identifiée, il est bon de rappeler qu’un cours d’eau prend naissance au niveau de l’exutoire (rejet des E.P.) au droit de la centrale actuelle avec des venelles alimentant ce dernier. Il est à noter que lors de pluies cet écoulement est d’une couleur très foncé??.
Le futur projet sur ce site prévoit le rejet des eaux de lavage et de voirie par retraitement et raccordement à la station d’épuration de LM. Donc pas de rejet dans le milieu naturel suite à l’artificialisation des sols, pas d’impact sur les fonds inférieurs. Pourquoi ne pas faire la même chose pour les rejets actuels?.
Il est prévu une installation conçue en 2 parties pour protéger la zone humide (2150 m2). Dans la phase de réalisation de construction, il semble difficile une mise en œuvre sans altérer cette zone (tassement du sol au passage d’engins, terrassements, …).
Ce projet étant à proximité de zone naturelle, qu’elle est la surface au sol impactée (parking chantier compris) par rapport aux autres sites envisagés?
Merci pour votre collaboration
Bonjour,
Merci pour votre contribution et vos questions.
Concernant les rejets aqueux de l’actuelle centrale énergie déchets, les eaux de process et de lavage ne sont pas dirigées vers le milieu naturel. Sur site, ces eaux sont collectées dans un réseau gravitaire sous dalle, puis dirigées vers un bassin tampon de 60 m3 enterré. Cette bâche fait office de décanteur en stabilisant les particules en suspension. Les boues sont évacuées trois fois par an lors des curages par une société spécialisée.
En sortie de bassin, l’eau décantée est amenée dans une station de remise à pH installée dans un algéco présent sur le site. La station comporte une injection d’acide sulfurique pour abaisser le pH des effluents et revenir à pH neutre, c’est-à-dire compris entre 5,5 et 8.5 (équivalent au pH de l’eau potable). Un contrôle mensuel des rejets est réalisé sur 22 paramètres (MES – matières en suspension, COT – concentration de matière organique en mg/l, DBO5 – demande biologique en oxygène, NTK – azote total, métaux…).
L’eau décantée et remise à une valeur de pH réglementaire est finalement évacuée dans le réseau d’assainissement collectif en direction de la station d’épuration de Limoges Métropole, rue de Nexon à Limoges, qui bénéficie de son propre process d’épuration avant rejet dans la Vienne.
Ce sont uniquement les eaux pluviales du site qui sont directement dirigées vers le milieu naturel en contrebas de la parcelle existante en passant préalablement par un déshuileur/décanteur en application de l’actuel arrêté préfectoral d’exploitation. Elles font l’objet d’analyses réglementaires annuelles portant sur la température, le pH, la couleur, la matière en suspension total et les hydrocarbures totaux. Ces analyses sont enregistrées sur le portail informatique national GIDAF du ministère de la transition écologique.
Concernant la zone humide, elle a été effectivement évaluée à 2150 m2 par le bureau d’études EGEH à travers 14 sondages pédologiques. Les fonctions hydrologiques, biogéochimique et d’accomplissement du cycle biologique des espèces semblent relativement limitées (en application du guide ONEMA, Gayet et al, version 1.0 – mai 2016). Si l’implantation sur la parcelle actuelle venait à être confirmée, la maitrise d’ouvrage mettra évidement en œuvre la démarche réglementaire ERC (Eviter, Réduire et Compenser) dans la perspective de préserver cette zone humide, de la renforcer et d’en faire un lieu pédagogique lors des visites du site.
Sophie Demaison
Madame, Monsieur,
Cette concertation préalable n’est pas une concertation puisqu’elle n’offre pas un réel débat sur le problème des déchets, encore moins sur l’opportunité du projet et celui de la localisation. Nous sommes dans un cadre strictement communicationnel ou le citoyen est simplement invité à donner son avis sur le projet, plus ou moins finalisé, de construction d’un incinérateur pré localisé sur le même site que l’actuel avec un nouveau réseau de chaleur.
A la lecture des documents on constate la vacuité de la politique de gestion des déchets qui fait abstraction de la question ,pourtant primordiale, de la sensibilisation à la réduction du tri et de la valorisation des déchets . On constate que l’objectif premier est la valorisation énergétique des déchets , ce qui impliquera un « quota » minimum d’apport de déchets pour assurer la continuité. Du fonctionnement du réseau de chaleur . Dans ces conditions le pétitionnaire sera contraint à des objectifs élevés de « rendement » d’incinération de déchets .
Cet état de fait va à l’encontre des différentes lois et cadres réglementaires sur la valorisation des déchets, qu’ils soient européens ou locaux . Ainsi le règlement du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité du Territoire ) impose » qu’il faut mettre en œuvre prioritairement des actions visant à la prévention des déchets avant toute opération de valorisation puis d’élimination.
Limoges Métropole incite les habitants à tendre vers « le zéro déchet » et projette dans le même temps de continuer à bruler 110 000 tonnes de déchets … Seule l’augmentation de la capacité de tri, et une réflexion globale sur la réduction des déchets à la source sont de nature à respecter les engagements environnementaux, plutôt qu’une course en avant au brulage des déchets .
Il n’y a d’ailleurs aucun objectif, encore moins d’aspect réglementaire quant à la production d’énergie à partir de déchets . Outre la localisation contestable de l’incinérateur, son couplage à un réseau de chaleur semble surtout constituer une opération de green-washing visant à habiller l’incinérateur de vertus écologiques .
Concernant la réalisation d’une étude d’impact par un bureau d’étude ,à la lecture de quelques éléments fournis dans le dossier de consultation page 72 et suivantes . Il semblerait que dans la doctrine ERC (Eviter, Réduire,,Compenser ) le « E « » ait été oublié ….
Très cordialement
Sylvie Chambrouty
Il vaut mieux privilégier le ramassage des déchets plutôt qu’inciter à se rendre en déchetterie (quid des dépenses individuelles de transport? quid des personnes qui n’ont pas les moyens d’aller à la déchetterie?).
Par ailleurs, trop de contraintes conduiront forcément à des décharges sauvages. Il est déjà difficile dans certains immeubles d’obtenir que les sacs poubelle soient placés dans les conteneurs…
Jean-Luc MORAUD
Bonjour Mesdames,
Je suis ravi de participer à cette consultation sur ce thème important : les déchets.
Tout commence par l’Education des enfants, des parents voire des grands-parents. Il y a beaucoup à faire, car tout se dégrade.
Il faut informer, sensibiliser et former les politiques à toutes ces problématiques.
Responsabiliser les Fabricants et les convaincre de créer des produits le plus recyclables possible et le moins polluants pour notre Planète. Ils doivent créer des produits, des outils que les personnes ont réellement besoin, au lieu de créer de nouveaux besoins inutiles mais polluants.
Il faut fabriquer des produits vertueux utiles et nécessaires. Donc, fabriquer moins, mais fabriquer mieux avec le souci environnemental toujours à l’esprit. Réfléchir au recyclage, à la réutilisation du produit, à une seconde vie voire à une 3ème vie de ce produit fabriqué. Créer des produits qui soient réparables. Chaque Chef ou chaque Cheffe d’entreprise doit se sentir obligé de respecter notre Terre et sa Nature.
Je suis d’accord avec Messieurs Philippe VALLADE et Benoît BRULIN sur le fait qu’avant de penser à l’avenir de nos déchets, il faut penser à les limiter en amont. Il faut faire des efforts pour mieux trier les déchets au début de la chaîne. Il faut encourager, les personnes qui font des efforts et limitent leurs déchets, en diminuant leur taxe de ramassage des ordures. En ce qui nous concerne, nous avons un sac de 50 litres de déchets non recyclables toutes les 3/4 semaines.
Réduire les emballages et pratiquer la consigne. Acheter local.
Réfléchir à l’avenir de nos déchets, c’est bien, les réduire serait encore mieux.
En espérant que votre étude ne finira pas lettre morte dans un tiroir comme de nombreux rapports ou de bla bla bla (Gréta Thunberg) qui, en étant pas appliqués, nous ont menés dans le mur, dans une impasse.
Bon courage à vous et ne soyez pas résilientes mais résistantes.
Jean-Luc Moraud
Janick BOISVERT
Après la réunion d’information et la lecture de documents je pense qu’il est préférable d’envisager la création du site sur Anguernaud car la densité de population est faible et le risque de bouchon aux giratoires est nulle par rapport à Beaune ou la ZI Nord
Hervé Chaillot
Le paiement au poids ne me semble pas une bonne orientation : surveiller sa poubelle la nuit ? Changer les poubelles pour fermeture ä clés ? Surcharger de produits mal orientés la poubelle des recyclables ? …. Quant à utiliser un composteur il faut avoir la place à proximité de la maison (hiver, pluie…) et en bonne santé et ne pas être absent longtemps de chez soi pour le faire « vivre ». Cordialement
Genevieve FEUILLADE
Les étudiants de la spécialité Génie de l’Eau et Environnement de l’Ecole d’Ingénieurs de Limoges (ENSIL-ENSCI) ont participé à la concertation publique sur l’avenir du traitement des déchets en Haute-Vienne et Creuse, organisée par Limoges Métropoles, Evolis 23 et le Syded 87, le 22 septembre 2022.
Préalablement à la soirée de concertation, les étudiants ont travaillé en ateliers sur les problématiques suivantes : Comment faire de la prévention pour réduire les quantités de déchets incinérés et inciter la population à changer leurs habitudes de consommation ? Comment améliorer la cohabitation entre infrastructures et riverains ?
Ils souhaitent porter à la connaissance des organisateurs, le fruit de leur réflexion.
Les idées qui ont émergées sont présentées dans le document joint.
Nelly Boulesteix
Ajouter des points d’apport volontaires
Accentuer la fréquence des campagnes de collecte spécifiques : collecte de pneus, de végétaux
Developper certaines campagnes de collecte de déchets spécifiques. Exemple Absence de campagnes de collecte de pneus de vélo,
Augmenter, en lien avec les écoles, les associations locales, les chantiers d’insertion, le ministère de la justice (TIG) les initiatives de nettoyage de lieux naturels (étangs, chemins de randonnée)
Sanctionner les dépôts sauvages et publier les sanctions
Valoriser les efforts de tri. Exemple : attribuer un bon d’achat dans une ressourcerie en cas de diminution du volume des déchets ménagers de 30%
Barbe Christophe
Il semblerait opportun de laisser la Centrale énergie dechet à son emplacement actuel. En effet, tous les réseaux se trouvent déjà sur site, et du foncier est disponible à proximité pour construire un nouveau centre et le site dispose des infrastructures à proximite pour l’alimenter (routière, réseau chaleur, ….). Le travail doit porter sur l’efficacité de traitement, la gestion des flux routiers, et la surveillance de l’installation en associant les associations et riverains, pour travailler en transparence et confiance.